Sagesse du jour: L’origine du chapelet (Soubha) Partie 3

0

El Hakem a rapporté selon Sa’d ibn Abi Waqqas (qu’Allah l’agrée) qu’il a dit :
« Je suis rentré avec le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) auprès d’une femme qu’on a trouvée en train d’évoquer avec des cailloux ou des noyaux de datte qu’elle tenait dans ses mains. » (On suppose que cette femme est Safîya (qu’Allah l’agrée) ou une autre.)
Hafsi a dit : « Le préférable pour compter est l’usage des doigts sauf si on craint de se tromper, alors on utilise la Soubha ou un fil contenant des nœuds et de là est tirée la préférence accordée à la Soubha ».
Quelqu’un demanda à un grand wali qui avait une Soubha entre ses mains : « Comment se fait-il que toi qui es dans une station de perfection, tu utilises encore une Soubha ? »
Il répondit : « Une chose dont on a pris l’habitude dans ses débuts, on ne peut l’abandonner ensuite ».
Réponse à ceux qui critiquent le fait de délimiter un nombre dans le Dhikr
Certains ont prétendu que le fait qu’une personne se délimite un certain nombre dans l’accomplissement du Dhikr, cela constitue en soi une innovation (Bid’a). Ces propos sont une grave erreur à rejeter sur celui qui l’a dit, car il va à l’encontre de ce que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et ses compagnons ont validé.
Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Les œuvres les plus aimées d’Allah sont celles qui durent constamment même si elles sont peu. » (Rapporté par les deux Chouyoukh)
Il ne fait aucun doute, pour celui qui a une connaissance de la langue, que celui qui est constant dans une adoration (Dawama), cela ne peut qu’impliquer qu’il a une limite connue et cette délimitation dépend de la capacité de chaque personne.
Une des épouses du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) lui a évoqué le cas d’une femme qui lui a parlé du grand nombre de prières qu’elle accomplissait, le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) lui dit :
« N’accomplissez des œuvres que ce que vous supportez, car Allah ne se lasse pas (de vous récompenser) jusqu’à ce que vous vous lassiez (de faire des bonnes œuvres). » (Authentique)
De même, dans le hadith où le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) dit à Abdallah ibn ‘Amr ibn El ‘As (qu’Allah l’agrée) lorsqu’il entendit qu’il voulait jeûner et veiller tous les jours de sa vie :
« Tu ne pourras jamais le faire. Jeûne plutôt certains jours et manges-en d’autres. Veille une partie de la nuit à prier et dors-en une autre… » Après les conseils du Prophète, Abdallah ibn ‘Amr ibn el ‘As (qu’Allah lui dit : « Je me sens capable de mieux que cela »
Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) lui répondit : « Jeûne alors un jour et mange les deux suivants. » Il dit : « Je me sens capable de mieux que cela. »
Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) lui répondit : « Jeûne un jour et mange un jour, c’était là la façon de jeûner de David (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et c’est le jeûne le plus juste. » Il dit : « Je me sens capable de mieux que cela »…
Et ainsi jusqu’à la fin de ce hadith authentique.
Ainsi, on constate que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) adapte les œuvres suivantes à chaque parole énoncée par ‘Abdallah ibn ‘Amr ibn El ‘As (qu’Allah l’agrée) sauf quand il pense qu’il s’agit d’une grande difficulté.
Il est rapporté par Abou Daoud qu’Abou Hourayra (qu’Allah l’agrée) possédait un sac contenant des cailloux ou des noyaux avec lesquels il faisait le Tasbih, El Hafidh ibn Rajab Hanbali a mentionné qu’il contenait 12.000 cailloux.

Laisser un commentaire