Leçon du jour: Les fondements scripturaires du Mawlid (Partie 3)

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Dans le corpus des hadiths, on en trouve qui prouvent que le Prophète lui-même a fêté son anniversaire. Interrogé un jour sur le motif de ses jeûnes du lundi, Il répondit en ces termes : « c’est le jour de ma naissance ». Une autre tradition mentionne l’immolation d’un nombre important de chameaux, un jour d’anniversaire. De même, il fut son propre éloge sans vantardise ni ostentation et disait : « Je suis, sans prétention aucune, le plus pieux et le meilleur des descendants d’Adam au regard d’Allah ». « Je suis sans prétention aucune, le chef des descendants d’Adam le jour de la résurrection ; sans prétention, je porte le drapeau de la reconnaissance envers le Seigneur ; sans prétention, il n’y a pas de Prophète, d’Adam à ceux qui suivent et qui ne soit placé sous mon drapeau ; et suis le premier à être ressuscité ».
Le Prophète (saw) dit ailleurs :
« Je serai le premier ressuscité des hommes, je serai leur porte parole lorsqu’ils seront rassemblés, je serai leur consolateur lorsqu’ils auront peur et seront désespérés, le drapeau de la reconnaissance envers le Seigneur sera dans ma main et je suis le meilleur des fils d’Adam au regard de mon Seigneur Allah et, ceci je le dis sans prétention aucune (sans orgueil) » Hadith rapporté par Tirmizî, d’après Anas (ra)
Tous les points précités sont autant d’arguments qui mettent en exergue l’enracinement dans le Coran et la Sunna de la célébration du Mawlid qui n’est qu’une occasion et un support pour vivifier la foi et magnifier le Prophète (saw).
Il est donc infondé de considérer le Mawlid comme une innovation blâmable qui est à proscrire et à combattre farouchement. Le Prophète (saw) a dit dans un hadith que « toute initiative non conforme à notre règle est à rejeter ». Nous ne pouvons d’ailleurs aimer le Prophète (saw) et chercher à nous conformer à son modèle tout en prenant son contre-pied. Il a donné une claire idée de ce qui est proscrit lorsque nous le louangeons. Ce qui est interdit, c’est de le louer à l’image de ce que les chrétiens font à l’endroit de Jésus (as). « Ne faites pas mon éloge comme l’ont fait les Nazaréens à l’endroit d’Issa (Jésus), fils de Mariam ». Les chrétiens ont exagéré en proclamant Jésus fils de Dieu. C’est à cela que fait allusion Al Busayri un des plus grands panégyristes du Prophète Muhammad (saw) dans sa célèbre Burda :
« Laisse donc de côté ce que les chrétiens racontent sur leur Prophète et décerne au nôtre tous les éloges et toutes les louanges que tu voudras ».
« Tu peux attribuer à sa personne toute la noblesse possible et à sa valeur toute la grandeur qui te plaira ».
« Le mérite de l’Envoyé de Dieu est si illimité qu’on ne saurait l’exprimer véritablement ».
« Si ses miracles, par leur grandeur, correspondaient à son rang, l’invocation de son nom eût suffi à rendre la vie aux os desséchés ».

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