Sagesse du jour: Les trois stations de la religion :l islam,l’imane et l ‘ikhsane

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Les trois stations de la religion :l islam,l’imane et l ‘ikhsane
L’Islam a trois degrés : le repentir, la droiture et la crainte révérencielle.
Le repentir (äl-tawba).
Il se réalise par la reconnaissance des faveurs de Dieu envers soi et le remerciement conséquent. Le meilleur remerciement pour ces faveurs consiste à les utiliser d’une façon qui plaise à Dieu, le Bienfaiteur. Selon les savants çûfî, il s’agit d’abandonner les mauvais caractères au profit des bons.
Je dis que le mauvais caractère chez le câm est l’abandon des obligations divines et la pratique des choses illicites. Chez le khâç, il s’agit de l’abandon des pratiques recommandées et la pratique des choses réprouvées. Chez le khâçatu äl-khâç, il s’agit du moindre éloignement de l’Enceinte scellée de Dieu ( äl-hadaratu äl-qudsiyya). Ce dernier repentir est le vrai repentir car dans sa réalité, il s’agit de tuer l’âme charnelle selon le verset coranique (2:54) <<… Repentez-vous à votre Créateur ; puis, donnez-vous la mort à vous mêmes…>>
A cette étape, on ne doit pas voir l’âme charnelle. Non plus, on ne peut posséder ni acte ni état mystique ni station. Le repentir devient le repentir du repentir (äl-tawbatu cani äl-tawba) . En effet Dieu a dit : << Oui, Dieu aime ceux qui bien se repentent..>> (2:222), c’est-à-dire, ceux qui se repentent du repentir.
La droiture (äl-ïstiqâma)
Elle consiste à emprunter la voie droite (äl-çirâtu äl-mustaqîm) selon les dix normes que Dieu a définies dans la sourate 6 du coran : »Les bestiaux » (äl-äncâm) Il dit en effet (6:151-152-153):
 » Dis:<>  »
Par voie droite, on comprend donc le respect de ces dix préceptes. Ceci constitue la ïstiqâma des câwwâm.
Pour le khâç, la ïstiqama est le Prophète Muhammad (PSL) en personne. Elle consiste donc dans l’extinction (äl-fanà) dans l’amour du Prophète (PSL), l’héritage de ses belles qualités, extérieures et intérieures, son rappel, l’expression de çalât sur lui et d’invocations en sa faveur dans chaque souffle de vie.
Pour le khâçatu äl-khâç, il s’agit de se départir du moindre caractère ou de la moindre habitude réprouvable. Dieu a dit en effet : <> (41:30).

La crainte révérencielle (äl-taqwa).
Elle consiste à exécuter les ordres divins : les devoirs et les interdits, extérieurement et intérieurement, dans les assemblées ou dans la solitude. Elle est plus générale que la ïstiqâma. Car, en fait, les devoirs englobent l’obligatoire (äl-farîda) et le recommandé (äl-maca°rûf) tandis que l’interdit englobe l’interdiction absolue (äl-harâm) et le réprouvé (äl-makrûh) . La ïstiqâma concerne l’obligatoire et l’interdit absolu cependant que la taqwâ considère toutes les catégories citées précédemment. Ceci est la taqwa des cawwâm selon le verset coranique << Craignez Dieu, donc, tant que vous pouvez…>> (64:16).
Chez le khâç, il s’agit se rappeler de Dieu à tout moment, de le remercier à tout instant et de lui obéir en toute circonstance selon l’ordre de Dieu
<< Craignez Dieu comme il se doit craindre…>> (3:102).
Chez le khâçatu äl-khâç, la taqwâ est l’absence de tout autre que Dieu dans la pensée, ne serait ce qu’un laps de temps. Le gnostique (äl-cârif bi ällah)
Et si la moindre sollicitude envers un autre me vient
à l’esprit, par inadvertance, alors je dois être éconduit.
Seul le pôle singulier rassembleur (äl-qutbu äl-fardu äl-jâmicu) peut réaliser cet état mystique de manière constante, en état de veille ou de sommeil. Le cârif bi ällah peut vivre cette station mais de manière non régulière. Dieu décrit cette taqwa en disant : <> (9:4) ; ici les pieux (muttaqîn) étant ceux qui atteignent la taqwâ.
Première partie (Cheikh Ibrahim Niasse )

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